Lors de la conférence du 12 novembre, Stéphanie Capdeville et Jacques-Antoine Schaefer ont abordé un défi majeur pour les entreprises européennes : diffuser un reporting extra-financier conforme à la nouvelle directive européenne CSRD (Corporate Sustainability Reporting Directive) et intégrer la durabilité dans leur modèle économique tout en restant rentables. Leur présentation a mis en lumière non seulement l’impact de cette réglementation européenne, mais aussi les opportunités stratégiques qu’elle ouvre pour les entreprises prêtes à s’engager.
Cela concerne les grandes entreprises à partir de 2025 pour le bilan 2024, les moyennes en 2026 et toutes les PME cotées en 2027. Elles devront ainsi rendre compte de leurs performances ESG (environnementales, sociales et de gouvernance) selon des normes strictes, bien au-delà de la simple conformité réglementaire.
L’obligation d’intégrer les rapports ESG dans les rapports financiers et de les auditer donne aux DAFs un rôle dans la durabilité et impacte la gouvernance des entreprises. Elles obligent ces dernières à repenser leur fonctionnement et à adopter des pratiques durables. Cela peut créer des opportunités d’innovation ou de valeur long terme et attirer clients et investisseurs.
Cependant, la mise en œuvre représente un défi pour l’ensemble des entreprises, notamment les plus petites, confrontées à des coûts administratifs plus élevés, des processus de contrôle plus complexes et un risque de décalage de compétitivité face à des pays aux normes moins strictes. Ainsi, c’est pour les entreprises européennes, à la fois un challenge à relever et une opportunité pour renforcer la durabilité au cœur de leur modèle économique avec un impact positif.
Michèle Daumas,
Directeur de programmes stratégiques