L’identification d’un potentiel gène du leadership[1] augmenterait de 25 % les chances d’accéder à des postes de dirigeants ! Et l’histoire semble abonder dans ce sens à travers les Médicis, les Rockefeller, les Kennedy ou autres dynasties de rois, de présidents[2] ou de patrons.
Cette quête pour identifier les prétendus « leaders nés » a conduit à une multitude de tests, de la graphologie au quotient intellectuel, voire Emotionnel, cherchant à décrypter les caractéristiques innées de leadership chez les individus.
Si les entreprises ne commandent pas de test ADN lors de leurs recrutements, c’est parce que le leadership dépasse largement les simples attributs génétiques. Pour Eisenhower : « Le leadership, c’est l’art de faire faire à quelqu’un quelque chose que vous voulez voir fait, parce qu’il a envie de le faire ». Cette définition englobe à la fois les traits de personnalité innés, tels que la confiance en soi et la vision stratégique, et les compétences acquises au fil du temps, comme la communication efficace et la résolution de problèmes.
Le véritable défi du leadership réside dans la transformation de ces caractéristiques, innées ou acquises, en compétences tangibles. Il s‘agit là d’un processus long et continu qui s’appuie sur l’expérience et nécessite un engagement de développement personnel et professionnel.
Ainsi, le leadership se révèle être une alchimie entre héritage génétique et développement personnel. Les gènes peuvent offrir un potentiel, mais c’est l’expérience, l’apprentissage et la pratique qui permettent de transformer ce potentiel en véritable leadership. En fin de compte, chaque leader est le produit unique d’une interaction complexe entre nature et culture.
Lucie Noblanc, Directeur Consulting Interne chez un bancassureur français
[1] Baptisé rs4950
[2] www.hbrfrance.fr/magazine/2019/01/23606-lincoln-et-lart-du-leadership-transformationnel/