Ces dernières semaines, on peut lire ou entendre que des entreprises se posent des questions quant à la part du télétravail dans leurs organisations. Elles cherchent ainsi à compenser les impacts sur la cohésion d’équipe et l’intégration des nouveaux arrivants.
Rappelons que les salariés bénéficiant par exemple de 3 jours de TT hebdomadaires ne sont présents, en moyenne, qu’un jour par semaine sur le lieu de travail. Le reste du temps, ils sont en congés, en réunion extérieure, en arrêt maladie…
Il semble cependant difficile de revenir en arrière. Il y a une raison économique. Ces dernières années, les sociétés se sont massivement orientées vers des bureaux partagés sans position attitrée (flex office) avec des coefficients de plus en plus faibles de nombre de positions par salarié. On est ainsi passé de 1 position par salarié à 0,7 ou 0,6 (et certaines entreprises vont déjà plus loin, sans parler du 100 % TT ou « full remote »).
Même si des espaces de réunions ou des petites salles (2 ou 3 personnes) ont été développées, le nombre de m2 par salarié a globalement diminué. Dans le même temps, pas mal d’entreprises ont déménagé, car leurs bureaux « historiques » ne convenaient plus à cette organisation de l’espace.
Pour mieux optimiser les coûts, dans la quasi-totalité des cas, elles ont fait le choix de s’implanter en proche banlieue pour des montants de loyer plus raisonnables. Ainsi, le gain financer à court terme devient maximum. On peut ajouter qu’une partie des coûts d’énergie est reportée de l’entreprise vers les salariés, même si des compensations assez faibles sont parfois mises en œuvre.
Joël Beyrand
Coach conseil en organisation du travail, management et gestion des situations professionnelles
Illustration Alexandra Koch pour Pixabay