Le 7 décembre dernier, Anne Courtois, Présidente du Réseau Oudinot, est intervenue sur le thème du slashing lors d’une conférence organisée par Seniors Force Plus (SF+)[1].
Ces dernières années, le slashing s’est popularisé dans la sphère professionnelle, notamment chez les travailleurs de plus de 50 ans. Influencée par la digitalisation des entreprises et la généralisation du télétravail, cette pratique du multi-emplois casse les codes du temps plein traditionnel. Un changement de paradigme s’imposant comme une tendance durable.
Les slasheurs sont des travailleurs qui cumulent volontairement plusieurs statuts et métiers (dans des domaines similaires ou différents). Si la nécessité financière peut être l’une des motivations à opter pour ce mode de travail, le moteur principal peut être tout autre : concilier travail et passion(s), jouir d’une plus grande liberté, besoin de se diversifier, nourrir sa curiosité intellectuelle ou bien pouvoir gérer autrement sa vie professionnelle et familiale.
Selon une étude du Salon des micro-entrepreneurs, le slashing serait loin d’être anecdotique. En 2017[2], plus de 4,5 millions de Français exerçaient simultanément plusieurs emplois, dont 70 % d’entre eux par choix.
Ainsi, le slashing n’est nullement l’apanage des jeunes générations. Un nombre croissant de travailleurs seniors s’appuient sur leur expérience longue et plurielle pour tenter l’aventure, une belle manière de combattre les idées reçues quant à la soi-disant difficile employabilité des cadres avec plusieurs décennies de carrière !
Merci à Anne Courtois pour sa participation à cet article.
Isabelle Jouve
(Photo – Freepik)
[1] L’une des plateformes de référence dans l’employabilité des seniors actifs
[2] https://solutions.lesechos.fr/equipe-management/c/le-slashing-nouvelle-tendance-du-travail-26059/