Les articles sur les qualités d’un leader sont monnaie courante et la communication est souvent mise en exergue. Le parfait leader doit être en mesure d’expliquer, de fédérer, de transmettre, d’inspirer, etc.
Son discours et le partage de sa vision stratégique contribuent, en effet, à son charisme, autre qualité essentielle. Pour être convainquant, le leader prépare donc ses éléments de langage, soigne son introduction, ajoute quelques chiffres, répète éventuellement.
Pourtant, 80 % de la communication est non verbale. Et dans ce domaine, le regard, la posture, les gestes et les silences sont déterminants :
La voix et sa prosodie (intonation, volume, hauteur, débit) : elles portent l’empreinte émotionnelle du discours. Ce sont des signes discrets, presque imperceptibles, qui vont véhiculer l’émotion : un volume un peu plus fort, une intonation un peu plus grave, etc.
Le regard : il est primordial. Pas question de regarder le mur du fond de la salle, mais bien de chercher le contact visuel pour impliquer l’audience.
La posture : un corps ancré dans le sol matérialisera la stabilité. Adopter une posture ouverte et accompagner ses propos de quelques gestes favorisent l’interaction informelle entre le leader et l’assemblée. Puis, lors d’une pause verbale, les mains qui soutenaient le discours s’immobilisent dans le but d’appuyer le silence.
Le silence (se met en valeur par contraste) : il est intéressant d’attendre quelques secondes avant de prendre la parole pour attirer l’attention ou installer une certaine solennité. De plus, positionner un silence après une information importante la met en valeur et facilite son assimilation par l’auditoire.
Le dosage de ces éléments doit être subtil. Il faut le travailler au moins autant que le fond.
Lucie Noblanc, Directeur consulting interne chez un bancassureur français.